« 𝑙’𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒, 𝑞𝑢𝑜𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒𝑑𝑖𝑠𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑗𝑢𝑔𝑒́, 𝑝𝑟𝑒́𝑐𝑒̀𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒. »
Le ton est donné et c’est ainsi que Maria Montessori aborde la lecture dans un de ses livres. De ses observations auprès d’enfants, elle a analysé les étapes afin de proposer à l’enfant toute une série d’exercices progressifs en vue de faciliter l’apprentissage de la lecture.
Ces exercices passent par la manipulation et le toucher. Ces petites mains, qui ne demandent « qu’à toucher à tout », vont être mises au service du cerveau 🧠 pour arriver à un processus bien plus compliqué, la lecture.
Dès 3 ans, l’enfant, exercera sa main avec les différents exercices de vie pratique et activités sensorielles. Ceci en vue de préparer sa main ✍🏼 aux gestes de l’écriture.
Viennent les lettres rugueuses. La rugosité de chaque lettre ressentie lors du tracé, permet de fixer l’exécution du geste grâce à la mémoire musculaire. Ces sensations sont associées à la mémoire auditive avec les sons des lettres et la mémoire visuelle avec la reconnaissance des lettres.
« 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑖𝑙 𝑣𝑜𝑖𝑡 𝑒𝑡 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑡, 𝑖𝑙 𝑙𝑖𝑡 ; 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑖𝑙 𝑡𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒, 𝑖𝑙 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 » (𝑀𝑎𝑟𝑖𝑎 𝑀𝑜𝑛𝑡𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑖)
On présente ensuite l’alphabet mobile, l’enfant compose des mots à l’aide des lettres en décomposant chaque son. Les lettres étant mobiles, il est facile de les déplacer pour corriger. L’enthousiasme est grand, l’enfant peut enfin écrire facilement les mots qu’il souhaite. Sa main n’est pas encore prête à tenir un crayon, l’alphabet mobile lui offre cette possibilité.
Pour autant, tant que l’enfant ne comprend pas le sens d’un mot qu’il déchiffre, il ne lit pas. L’écriture 🖋 est un mécanisme psychomoteur, la lecture est un travail intellectuel. Ce travail est plus long c’est ainsi qu’on comprend que tous les exercices d’écriture préparent à la lecture.