La tendance est d’inciter à une lecture précoce (3 ans), si bien, que des parents viennent à penser que c’est la norme en Montessori. En découle un stress, l’impression d’un retard de l’enfant et inconsciement l’enfant subit une pression.
De plus en plus de parents clament que leur enfant de 3 ans est en période sensible de lecture, car il est toute la journée la tête dans les livres.
Il est indispensable de faire la différence entre un enfant qui aime qu’on lui lise des histoires pour ces moments de partage et de tendresse avec ses parents, ces moments où son imagination vagabonde au fil de la lecture ; et l’enfant qui est réellement en période sensible de lecture, qui vous demandera chaque jour quelle est cette lettre, quel est ce mot écrit sur le pack de lait, quel son fait ces 2 lettres.
Nous avons vu précédemment, que nous passons par l’écriture avant la lecture afin d’en faciliter son apprentissage, et que le processus prend du temps si on veille à respecter les étapes qui sont les fondements d’un apprentissage solide.
Après l’utilisation de l’alphabet mobile, il faut maintenant comprendre le mot que l’enfant décode et l’idée qu’il représente.
On commence par donner des papiers avec le nom d’un objet (ou une image) présent dans l’environnement de l’enfant, il le lit, le comprend et le pose sur l’objet en question (table par exemple).
Puis vient les « petits ordres » et donc la lecture de phrases que l’enfant lit et met en pratique, « ouvre la porte », « marche sur la ligne », à partir de là, la lecture est lancée.
« 𝐼𝑙𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 : 𝑖𝑙𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒́ 𝑑𝑢 𝑚𝑒́𝑐𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙’𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 » (𝑀𝑎𝑟𝑖𝑎 𝑀𝑜𝑛𝑡𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑖)
S’en suivent bien d’autres activités qui seraient trop longues à vous décrire ici comme la grammaire, l’important est de vous faire comprendre qu’il faut prendre votre temps, et attention à ne pas répondre à VOTRE besoin d’avoir des résultats rapides en lecture. L’exception n’est pas la norme.